Etude prospective sur la PIF 

Etude prospective sur la PIF 

brown tabby cat on wooden windsor chair

Etude prospective sur la PIF 

Grande nouveauté au sein de notre centre

 

VetSpecialistes a officiellement été intégré dans l’étude prospective sur la PIF ( péritonite féline infectieuse) du Tierspital de Berne (Hôpital Vétérinaire universitaire de Berne).
Nous sommes ainsi le troisième centre de Suisse romande (avec Medi-vet et Vetmidi) à y participer.
En effet, la condition pour pouvoir participer à cette étude est qu’elle soit menée par un Spécialiste en médecine interne ( titulaire du diplôme du Collège européen / américain de médecine interne vétérinaire).

L’étude sera menée dans notre centre par le Dr Olivier Labelle, notre spécialiste en médecine interne. Par le biais de l’étude, nous avons ainsi la possibilité de traiter légalement les chats atteints de PIF avec le GS-441524 et le remdésivir (et prochainement le monulpinavir).

Nous sommes très enthousiastes de pouvoir participer à cette étude et ainsi faire avancer la science pour traiter ces chats.

brown Scottish fold in brown thick-pile blanket

En cas de suspicion de PIF, n’hésitez pas à contacter notre spécialiste en Médecine Interne Dr Olivier Labelle dipl ACVIM.

La Péritonite Infectieuse Féline en détail

Le coronavirus félin (FCoV) est avant tout un virus entérique et la plupart des infections ne provoquent pas de signes cliniques ou n’entraînent qu’une entérite, mais une petite proportion de chats infectés par le FCoV développent une PIF. La pathologie de la PIF comprend une vasculite qui peut toucher n’importe quel organe. Les chats de moins de deux ans sont les plus fréquemment touchés par la PIF. La plupart des chats présentent de la fièvre, de l’anorexie et une perte de poids ; beaucoup présentent des épanchements et certains présentent des signes oculaires et/ou neurologiques. Établir un diagnostic est complexe et les outils d’approche diagnostique du European Advisory Board on Cat Diseases sont disponibles pour aider les vétérinaires. L’échantillonnage d’un épanchement, le cas échéant, pour la cytologie, la biochimie et la détection de l’ARN du FCoV ou de l’antigène du FCoV est très utile sur le plan diagnostique. En l’absence d’épanchement, des aspirations à l’aiguille fine des organes affectés pour la cytologie et la détection de l’ARN du FCoV ou de l’antigène du FCoV sont utiles. Le diagnostic définitif nécessite généralement une histopathologie avec détection de l’antigène FCoV. Les traitements antiviraux permettent désormais dans de nombreux cas de guérir de cette maladie auparavant mortelle ; les analogues nucléosidiques (par exemple, GS-441524 oral) sont très efficaces, bien qu’ils ne soient pas disponibles dans tous les pays.

Source : Feline Infectious Peritonitis: European Advisory Board on Cat Diseases Guidelines Viruses. 2023 Aug 31;15(9):1847

Protocole vaccinal pour chiens & chats

Protocole vaccinal pour chiens & chats

adult brown cat

Protocole vaccinal pour chiens & chats

Protocole vaccinal pour les chats

Vaccins recommandés par les vétérinaires :

RCP : vaccin combiné Rhinotrachéite (herpesvirus félin), Calicivirus, Panleucopénie féline. Vaccin annuel recommandé chez tout chat ayant accès à l’extérieur, même rarement, ou qui va occasionnellement en refuge ou garderie. Une vaccination de rappel uniquement tous les 3 ans peut être envisagée chez les chats d’intérieur uniquement, vivant seuls.

FeLV (virus de la leucose féline) : recommandé annuellement chez tout chat avec accès à l’extérieur ou susceptible d’entrer en contact avec des chats non-vaccinés. Pour les chats à faible risque âgés > 4 ans, les rappels peuvent être espacés tous les 2-3 ans. Ce vaccin est considéré optionnel chez les chats d’intérieur uniquement.

Vaccin obligatoire en cas de voyages en-dehors de la Suisse :

Rage : vaccin soumis à réglementation juridique. A répéter tous les 3 ans ou selon la réglementation en vigueur dans la destination finale.

brown tabby kitten

 

Vaccin optionnel :

Chlamydia felis : généralement préconisé pour les chats de chatterie ou d’élevage, ou dans des foyers où la maladie a été diagnostiquée et a causé des maladies cliniques. Doit être commandé au cas-par-cas, nous ne stockons pas ce vaccin habituellement.

Schéma d’immunisations de base :

Age Vaccin
8-9 semaines RCP, FeLV
12 semaines RCP, FeLV
16 semaines RCP
>12 semaines (2 semaines à l’écart des autres vaccins) Rage
6-12 mois pour chats avec accès extérieur RCP, FeLV

 

NB en cas de foyers avec antécédents d’infection de Panleucopénie, effectuer un premier vaccin contre la Panleucopénie féline à partir de 6 semaines, répété toutes les 2 semaines jusqu’à 16 semaines.

Schéma d’immunisations de rappel :

Mode de vie   Fréquence de vaccination recommandée
Chat avec accès à l’extérieur ou qui va en pension RCP + FeLV tous les ans
Chat d’intérieur uniquement, pas de contact avec d’autres chats RCP tous les 3 ans. Un examen clinique complet chez le vétérinaire est tout de même avisé annuellement.
Voyages en-dehors de la Suisse ? Rage tous les 3 ans, avec au moins 2 semaines d’écart avec les autres vaccins)

 

NB : pour les chattes reproductrices, le rappel doit être effectué avant la saillie.

Protocole vaccinal pour les chiens

 

  • Vaccin obligatoire à Genève :

Rage : pour tout chien âgé de plus de 5 mois. Immunité fiable 3 semaines après vaccin. Si un titre d’anticorps antirabique sérique est nécessaire pour un voyage, un rappel 7-10 jours plus tard est préconisé.

  • Vaccins recommandés par les vétérinaires :

DHPPi : protection contre la maladie du Carré, l’hépatite contagieuse, la parvovirose et la parainfluenza. Immunité fiable 1 semaine après la vaccination.

Lepto 6 : protection contre 6 sérovars actuels de Leptospira, immunité fiable 3 semaines après la vaccination.

brown and black long haired dachshund

 

Vaccin optionnel : (nécessaire pour chenils, garderies etc)

KC (Nobivac): vaccin intranasal, protection contre Bordetella bronchiseptica et la parainfluenza, immunité fiable 72h après la vaccination.

Alternative identique par le fournisseur Versican : vaccin BbPi. 

Schéma d’immunisations de base :

Age Vaccin
8-9 semaines DHPPi et Lepto 6 +/- KC
12 semaines DHPPi et Lepto 6 +/- KC
16 semaines DHPPi +/- Lepto 6
10 ou 14 ou 18 semaines (2 semaines à l’écart des autres vaccins) Rage
12-15 mois DHPPi et Lepto 6

 

NB : en cas de risque élevé, possible de donner un premier vaccin contre la parvovirose uniquement (Parvo-C) dès 6 semaines – doit être commandé au préalable.

Schéma d’immunisations de rappel :

Fréquence Vaccin
Tous les ans Lepto 6 +/- KC
Tous les 3 ans DHPPi (en même temps que Lepto 6)
Tous les 3 ans Rage (2 semaines à l’écart des autres vaccins)

 

Si le vaccin de rappel a plus de 6 mois de retard, il faut effectuer un deuxième vaccin Lepto 6 entre 3 et 4 semaines plus tard.

Références & informations complémentaires

Recommandations des vaccinations, Association Suisse pour la Médecine des Petits Animaux : https://svk-asmpa.ch/fr/publications/recommandation-des-vaccinations/

WSAVA Directives de Vaccinations des Chiens et Chats : https://wsava.org/global-guidelines/vaccination-guidelines/

La sècheresse oculaire chez le chien

La sècheresse oculaire chez le chien

La sècheresse oculaire chez le chien

La sècheresse oculaire est une problématique fréquemment rencontrée chez le chien, d’autres appellations sont « l’œil sec » ou en terme technique la « kératoconjonctivite sèche ».

Les chiens ont 2 glandes lacrymales dans chaque œil: la glande lacrymale dorsale et la glande lacrymale nictitante qui se trouve à la base de la 3ème paupière.

Un bon fonctionnement de ces 2 glandes est nécessaire pour une production lacrymale normale et suffisante. Les larmes sont essentielles pour la santé de la surface oculaire. Elles ont des fonctions importantes comme la nutrition, l’élimination de produits métaboliques, la lubrification et le nettoyage de l’œil.

“…Les larmes sont essentielles pour la santé de la surface oculaire.”

En cas de diminution de la quantité ou de la qualité de la sécrétion lacrymale,

 un dessèchement de la cornée et de la conjonctive aura lieu, ce qui provoque une inflammation au niveau de ces tissus: une kératite = inflammation de la cornée  et une conjonctivite = inflammation de la conjonctive. Pour l’animal atteint cela signifie de l’inconfort et une irritation chronique au niveau de ses yeux.

Les symptômes cliniques sont typiquement des sécrétions mucopurulentes, des conjonctives rouges, des yeux plissés ou fermés (appelé blépharospasme), une opacité, une rougeur (invasion de vaisseaux sanguins) ainsi que de dépôts pigmentaires sur la cornée. Les yeux atteints de sècheresse oculaire seront également plus à risque d’infections secondaires ou d’ulcères cornéens (blessures de la cornée).

Plusieurs causes sont décrites, mais il s’agit principalement d’une maladie auto-immune avec une prédisposition héréditaire. Les principales races prédisposées sont Le Bulldog Anglais, le Cavalier King Charles Spaniel, les Terriers: Yorkshire Terrier, West Highland White Terrier, Jack Russel Terrier, le ShiTzu ou encore le Cocker Spaniel.

D’autres causes possibles

D’autres causes possibles serait une apparition d’œil sec suite à une infection ou un traumatisme, en lien avec des maladies métaboliques ou neurologiques, des effets secondaires de médicaments, suite à une radiothérapie et plus rarement d’origine congénitale.

Le diagnostic se fait à l’aide d’un bon examen clinique ophtalmologique, ainsi que des tests complémentaires comme le Test de Schirmer. Il s’agit d’une petite bandelette en papier qui est placé dans le sac conjonctival inférieur et qui est laissé en place pendant une minute, puis évalué, ce qui permet une quantification objective de la production lacrymale. Pour une production lacrymale suffisante, le test de Schirmer devrait s’élever à plus que 17mm/Min.

La mesure du temps de rupture du film lacrymal (TBUT = tear film break-up time) va permettre quant à lui, de mesurer la qualité du film lacrymale la norme étant de 20 secondes.

Le traitement consiste en l’application régulière de produits oculaires, des lacrymo-stimulants et larmes artificielles dans les yeux des animaux atteints. Aujourd’hui nous disposons de médicaments efficaces et dans la majorité des cas la maladie peut être bien contrôlée. Toutefois un traitement à long terme, généralement à vie est requis pour contrôler la situation et améliorer les signes cliniques et le confort de l’animal.

Qu’est-ce que la médecine interne?

Qu’est-ce que la médecine interne?

Qu’est-ce que la médecine interne?

La médecine interne est la spécialité qui touche les maladies des organes internes: poumons, reins, foie, système digestif, pancréas, maladies du sang, maladies infectieuses, maladies auto-immunes, etc. Le spécialiste en médecine interne s’occupe à prendre soins de vos compagnons poilus affectés de plusieurs maladies concomitantes, d’offrir les investigations nécessaires et de prescrire les traitements indiqués. Pour ainsi dire, le spécialiste en médecine interne est le Dr House des vétérinaires! De plus, le spécialiste en médecine interne offre des examens diagnostiques de pointe tel des endoscopies digestives, respiratoires, urinaires, études fluoroscopiques, biopsies de moelle osseuse, transfusions de sang , etc…

“…le spécialiste en médecine interne est le Dr House des vétérinaires!”

Pourquoi consulter en médecine interne?

Votre animal pourrait avoir besoin d’une consultation en médecine interne en cas de:

  • Perte de poids, vomissements chroniques, diarrhée chronique, troubles de la déglutition
  • Augmentation de la soif et de la production d’urine
  • Incontinence urinaire, inconfort lors des mictions
  • Toux chronique, essoufflement, difficultés ou bruits respiratoires
  • Saignements, anémie
  • Fièvre

Services proposés

Endoscopie, analyses sanguines et urinaires

Imagerie médicale (radiographies, échographies, études fluoroscopiques)

Prises de biopsies de moelle osseuse

Cytologie

Aspirations des articulations

Transfusions sanguines

Prise en charge de maladies complexes multifactorielles

Pathologies du genou chez les chiens et les chats

Pathologies du genou chez les chiens et les chats

Pathologie du genou chez le chien et le chat

Par Dr L. Borer, EBVS ® European Specialist in Small Animal Surgery

Le genou

Le genou est l’articulation du membre postérieur la plus touchée par des pathologies chez le chien et le chat. L’articulation relie le fémur et le tibia et comporte 4 ligaments principaux (2 collatéraux et 2 croisés) ainsi que 2 ménisques et 3 os sésamoïdes (la rotule et les deux fabellae). L’articulation est entourée d’une capsule articulaire et remplie de liquide synovial permettant une bonne lubrification de la zone.

short-coated beige puppy

La rupture du ligament croisé antérieur

La rupture du ligament croisé antérieur est la cause la plus fréquente de boiterie d’un membre postérieur chez le chien. Les ligaments croisés servent de stabilisateurs passifs du genou et participent à limiter les torsions. Le ligament croisé antérieur participe également à limiter l’avancée du tibia lors de la mise en charge (neutralisation du « mouvement du tiroir »).

Les causes de rupture du ligament croisé antérieur sont pour la majorité d’origine inconnue. En effet, seule 20% d’entre elles sont d’origine traumatique, les autres sont associées à une « maladie » du ligament dont la cause n’a pas encore été élucidée. Dans ce dernier cas, la rupture du ligament ainsi que la boiterie associée sont progressives et la rupture finale complète se fera lors d’une activité quotidienne (saut, course, jeu). Même si la cause n’est pas complètement élucidée, certaines études mettent en avant des facteurs prédisposants tels que la génétique, la stérilisation, la conformation, l’inflammation, l’obésité, l’environnement, etc.

Toutes les races de chien peuvent être touchées, il en est de même pour les chats, même si pour ces derniers, l’origine traumatique est plus fréquente que chez le chien . 

short-coated beige puppy

Le diagnostic s’effectue essentiellement avec un examen orthopédique du patient. Un gonflement du genou associé à une instabilité et des signes de douleurs sont fortement suspects d’une rupture du ligament croisé antérieur, en particulier le test du mouvement du tiroir, visant à mettre en évidence une translation vers l’avant du tibia. En cas de signes peu clairs, une radiographie du genou peut mettre en évidence un épanchement articulaire combiné à des signes d’arthrose, renforçant la suspicion de rupture. Le diagnostic final s’effectue lors de l’exploration, pendant l’intervention chirurgicale, du genou par mini-arthrotomie (petite ouverture de l’articulation) ou arthroscopie (exploration du genou avec une caméra).

Une opération est recommandée lors d’une rupture du ligament croisé antérieur. En effet, le ligament n’est pas capable de se réparer et un traitement conservateur de l’articulation risque de conduire à une douleur persistante, une boiterie chronique ainsi qu’au développement d’arthrose.

 Une intervention chirurgicale vise à stabiliser le genou. Les techniques peuvent se séparer en 2 catégories : les stabilisations extra-capsulaires (stabilisations directes) et les ostéotomies correctrices (stabilisations indirectes).

Les techniques extra-capsulaires sont plutôt adaptées à des animaux légers, le but étant de reproduire la fonction du ligament croisé antérieur au moyen d’une prothèse ligamentaire (une bride en matériel synthétique).

Parmi les techniques d’ostéotomies correctrices, la TPLO (tibia plateau leveling osteotomy) est la plus répandue au niveau international. Cette technique convient aux patients de toutes tailles. Son but est de neutraliser l’avancement du tibia par une modification de la géométrie au niveau du premier tiers du tibia. Le genou sera alors stabilisé sans l’aide du ligament croisé antérieur en s’aidant des autres structures naturelles intactes du genou (les autres tendons et ligaments).

short-coated beige puppy

La convalescence après une opération est en règle générale d’une durée de 8 semaines, durant laquelle il faudra observer un repos strict ainsi que des promenades courtes en toujours en laisse. Toutefois, ces interventions ne nécessitent pas la mise en place d’un bandage ou d’une attelle, car il est souhaité que le patient mobilise son articulation le plus rapidement possible. La physiothérapie est donc recommandée dès la première semaine après l’opération, afin d’améliorer et d’accélérer la récupération.

Le pronostic est très bon après l’opération avec plus de 90% de récupération complète (sans boiterie visible), selon la gravité des blessures décelées dans le genou.

short-coated beige puppy

La luxation de la rotule 

La rotule est un petit os situé dans le tendon du muscle quadriceps. Elle coulisse dans une fosse osseuse dessinée dans le fémur appelée la trochlée et est rattachée par le tendon patellaire au tibia au niveau de la tubérosité tibiale. Chez un animal sans problème de rotule, la trochlée, la rotule, le tendon patellaire ainsi que la tubérosité tibiale sont tous alignés et participent, avec le muscle quadriceps, aux flexions et extensions du genou.

La luxation de la rotule désigne un déboitement de celle-ci, dans une position anormale, c’est-à-dire en dehors de la trochlée. La rotule peut se déboiter sur la face médiale (vers l’intérieur) ou la face latérale (vers l’extérieur) du genou. Il existe 4 degrés de luxations de la rotule, allant d’un degré 0 pour un genou normal, au degré 4 qui est le plus sévère :

  • Degré 1 : la rotule peut être luxée manuellement uniquement et revient spontanément à sa place
  • Degré 2 : la rotule peut luxer spontanément lors de mouvements mais se trouve principalement en place dans la trochlée
  • Degré 3 : la rotule est luxée en permanence (est en dehors de la trochlée), elle peut être réduite manuellement mais ne tient pas en place et reluxe immédiatement
  • Degré 4 : la rotule est luxée en permanence mais ne peut plus être réduite. Dans ce dernier cas, des malformations du membres sont souvent présentes.
short-coated beige puppy

La luxation de la rotule peut être occasionnellement d’origine traumatique, mais est le plus souvent due à une malformation congénitale. Les patients sont souvent affectés aux deux genoux. Chez la plupart des patients, le sillon fémoral, dans lequel la rotule coulisse, est trop peu profond, favorisant la luxation de la rotule. Elle est également favorisée par un mauvais alignement entre la tubérosité tibiale (lieu d’attache du ligament rotulien) et le reste du genou.

Les symptômes cliniques typiques sont une boiterie intermittente du membre touché avec des phases de déplacement normaux suivi de phases où l’animal marche sur 3 pattes sur quelques foulées. Lors d’une atteinte bilatérale, les animaux peuvent également présenter une position arquée des postérieurs (semblable à un cow-boy). La luxation en elle-même n’est pas douloureuse mais avec le temps, l’usure du cartilage provoquée par celle-ci progresse, l’arthrose s’installe et avec elle les douleurs. La luxation de rotule augmente aussi le risque de rupture du ligament croisé antérieur.

Le diagnostic d’une luxation de rotule se fait principalement lors d’un examen orthopédique. La luxation peut être mise en évidence par la palpation du genou. En cas d’une luxation de degré 4, des radiographies, ou dans certains cas un scanner, sont recommandés afin d’évaluer au mieux les autres possibles malformations osseuses associées.

Une opération n’est pas nécessaire en cas de luxation de degré 1 mais est recommandée dans les cas de degré 2 présentant des signes cliniques réguliers, et en cas de degré 3 ou 4.

L’opération consiste en un approfondissement du sillon fémoral (trochlée), un réalignement de la tubérosité tibiale et ainsi de l’appareil extenseur du genou et un resserrement de la capsule articulaire.

Convalescence

La convalescence après une telle opération est fréquemment de 6 semaines, durant lesquelles il faudra observer un repos strict ainsi que des promenades courtes en toujours en laisse. Comme pour les ruptures de ligaments croisés, La physiothérapie est recommandée dès la première semaine après l’opération, afin d’améliorer et d’accélérer la récupération.

Le pronostic est dépendant de la sévérité de la luxation ainsi que de la présence de lésions associée (arthrose, rupture du ligament croisé antérieur, etc.). Une gêne provoquée par les broches dans le tibia, est la principale complication de cette opération, bien que peu fréquente.

Qu’est-ce que la Cardiomyopathie hypertrophique Féline ?

Qu’est-ce que la Cardiomyopathie hypertrophique Féline ?

Qu’est-ce que la Cardiomyopathie hypertrophique Féline ?

Par Dr D. Brizard, Certificate in Small Animal Cardiology, Certificat en Electrophysiologie et Rythmologie

La cardiomyopathie hypertrophique est une maladie génétique du muscle cardiaque qui affecte les humains, les chats, les cochons et les chiens (de manière minoritaire).

Cette maladie n’est pas congénitale, elle se développe au contraire lentement ( quelques années) voire très lentement (plusieurs années). Cela se traduit par un épaississement du muscle cardiaque, en particulier le côté gauche du cœur, perturbant le remplissage du cœur et sa relaxation ( le cœur alterne des phases de contraction et de relaxation, toutes deux très importantes à un bon fonctionnement cardiaque).

Ce long développement rend le dépistage difficile car un chat testé à 2 ou 3 ans peut s’avérer complètement normal ; mais être requalifié  ensuite d’ » anormal » quelques années plus tard.

La cardiomyopathie hypertrophique peut rester silencieuse pendant plusieurs années, puis provoquer soudainement de graves symptômes de décompensation cardiaque avec des difficultés respiratoires d’apparition soudaine , des syncopes, une perte de poids et /ou d’appétit.

short-coated beige puppy

Existe-t-il un traitement ?

Malheureusement, pour le moment il n’existe ni traitement préventif ni traitement curatif.

Cependant , le dépistage de cette maladie reste important :

  • Individuellement : un chat qui a été correctement dépisté aura une qualité de vie meilleures car certaines manifestations de la maladie peuvent être contrôlées sous traitement ( arythmies, syncopes). Les manifestations graves de la maladie peuvent être également évitées si le chat est monitoré régulièrement (œdème pulmonaire, thromboses ).
  • Individuellement encore, la prévention des risques anesthésiques est possible si un dépistage a été réalisé avant une opération.
  • Collectivement : la sélection correcte des reproducteurs peut permettre de diminuer l’incidence de la maladie dans les élevages, même si cela représente un travail de longue haleine sur plusieurs années.

Recommandations pour le dépistage de la cardiomyopathie hypertrophique familiale.

Source https://www.pawpeds.com/cms/index.php/en/

Pour les éleveurs

Pour les Maine Coon, il existe un test génétique, cependant il n’est pas suffisant  pour le dépistage individuel  (voir plus bas),  il doit être complété par un examen échocardiographique.

La 1 ère échocardiographie  doit être faite à l’âge de 1 an, avant que le chat soit utilisé pour la reproduction.

Les tests suivants sont effectués annuellement et jusqu’à 3 ans. Puis un test successif sera recommandé à l’âge de 5 ans. Si le chat est un reproducteur important pour l’élevage, un dernier test à 8 ans est recommandé, également dans le cas ou’ un parent proche est diagnostiqué positif.

Pour les particuliers

Si les parents sont connus, demandez à l’éleveur les documents attestant de leur suivi échographique et de la « normalité «  des résultats. Dans ce cas, une échocardiographie ne s’impose pas pour votre propre chat.

Si au contraire aucun document attestant de la «  normalité «  des parents n’est disponible, un dépistage est  recommandé autour des 3 à 4 ans, en particulier pour les races à risque ( Maine Coon, Ragdoll, Birman, Norvégien,  Sphynx, Européens).

Comment interpréter le résultat de l’examen échocardiographique :

«Cœur Normal» : chats avec un cœur normal d’après l’échocardiographie  et n’ayant aucun proche parent diagnostiqué HCM.

«Diagnostiqué HCM» : les chats diagnostiqués HCM ne peuvent être utilisés pour la reproduction.

«Test ambigu»  : Ambigu signifie que quelque chose dans l’échocardiographie  n’a pas semblé « normal », mais pour autant il n’est pas certain que le chat développera une cardiomyopathie hypertrophique. Certains paramètres extérieurs au cœur peuvent avoir une influence sur la fonction cardiaque comme une hypertension artérielle, une insuffisance rénale,  une hyperthyroidie, une inflammation transitoire. Dans certains cas, cela peut aussi être le résultat de variations individuelles, par exemple des muscles papillaires un peu plus larges que le « standard ».

Dans un cas de résultat

« Ambigu », la marche à

suivre est la suivante :

  • Ambigu, chat < 2 ans : le chat ne doit pas encore reproduire et doit être re-tester dans 6 mois à 1 an
  • Ambigu, chat entre 2 et 3 ans : une portée peut être planifiée si cela est absolument nécessaire pour l’élevage. Tous les proches parents de ce chat doivent avoir un cœur normal. Les chatons de la portée ne seront pas utilisés pour la reproduction avant que le chat parent soit re-testé entre 3 et 4 ans.
  • Ambigu, > 3 ans : le chat peut entrer dans un programme de reproduction mais doit être reproduit uniquement avec un chat ayant un cœur normal , et tous les proches parents doivent avoir un cœur normal.

Parents proches des chats affectés par la HCM :

 Si le chat est diagnostiqué HCM , les recommandations suivantes s’appliquent à ses parents proches :

  • Si le coeur du parent proche est normal et qu’il a moins de 2 ans: il faut attendre un test successif lorsque le chat aura > 2 ans avant de l’utiliser comme reproducteur.
  • Si le coeur du parent proche est normal lorsqu’il a entre 2 et 3 ans: une seule portée peut être réalisée avec lui, l’autre parent doit être diagnostiqué avec un cœur normal et n’avoir aucun proche diagnostiqué avec HCM. Les chatons de cette portée ne doivent pas se reproduire jusqu’à ce que le parent à risque soit âgé de plus de 3 ans et n’ait montré aucun signe échographique de HCM.
  • Si le coeur du parent proche est normal et qu’il a plus de 3 ans :  le chat peut être utilisé pour la reproduction s’il ne montre aucun signe échographique de HCM. Il est préférable cependant de l’accoupler avec un Maine Coon n’ayant aucun risque de développer une HCM (résultat du test non ambigu).
  • Si un chat est diagnostiqué avec un résultat “ ambigu”, ou si il a un parent proche qui a développé des signes d’HCM, il faut être extrêmement prudent dans l’utilisation de ses parents proches comme reproducteurs.

Quid du test ADN

Une mutation sur un gène a été identifié en 2006 sur une colonie de chats de race Maine Coon : le HCM1 , plus précisément le  Myosin Binding Protein C 3 (MyBPC 3) gene. Environ la moitié des chats Maine Coon affectés par la maladie sont cependant NON porteur de ce gêne, signifiant qu’il y a d’autres gênes en jeu dans le développement de la cardiomyopathie hypertrophique. Un test ADN négatif n’est donc pas suffisant pour exclure une cardiomyopathie hypertrophique.

Qu’est ce qu’un « souffle « ?

Un souffle est un bruit entendu à l’aide d’un stéthoscope au moment de l’auscultation cardiaque, qui se surajoute aux battements cardiaques. Ce bruit ressemble à un « courant d’air « , pour cela il est appelé « souffle « .
Un souffle n’est pas une maladie, mais cela peut être la manifestation d’une maladie. Le souffle provient du tourbillonnement du flux sanguin dans le cœur lorsqu’il s’insinue dans un orifice de petite taille ou lorsque le flux sanguin est projeté à une vitesse importante dans les grands vaisseaux cardiaques ( tronc pulmonaire , aorte).

Il existe différentes catégories de souffles :

– Souffle innocent ou fonctionnel : audible fréquemment chez les jeunes animaux maigres , ils sont souvent de basse intensité , ont une tonalité « musicale « , et tendent à disparaitre avec la croissance.
Ils peuvent également apparaitre lorsque le débit cardiaque est important : animaux agités , femelles gestantes ou allaitantes ; OU lors de pathologies extra-cardiaques qui modifient le débit sanguin : hyperthyroidie, et hypertension artérielle sont les conditions les plus courantes qui peuvent entrainer l’apparition d’un souffle sans qu’une maladie cardiaque en soit responsable.
– Souffle pathologique ou organique : c’est un souffle secondaire à l’existence d’une pathologie cardiaque . Les turbulences responsables du souffle se forment soit au niveau d’une valve qui ne s’ouvre pas correctement ou qui ne se ferme pas correctement : ou au niveau d’une communication entre 2 chambres cardiaques , c’est-à-dire une ouverture qui ne devrait pas exister mais qui permet au sang de passer d’une chambre cardiaque à une autre, les plus courantes étant les communications au niveau du septum , la cloison qui sépare le cœur en une partie droite et une partie gauche.
Timing : les souffles sont ensuite classés en « systoliques « , c’est-à-dire qu’ils interviennent au moment de la contraction cardiaque (ils peuvent être innocents ou pathologiques ) et en « diastoliques « , c’est-à-dire qu’ ils interviennent au moment de la relaxation cardiaque (toujours pathologiques). Ils sont beaucoup plus rares.

NOUVEAU CHEZ VETSPECIALISTES

Le centre VetSpecialistes est officiellement intégré dans l’étude prospective sur la PIF ( péritonite infectieuse féline) du Tierspital de Berne et peut désormais traiter légalement les chats atteints de PIF avec le GS-441524 !

 

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