Monitorer la fréquence respiratoire de mon animal à la maison

Monitorer la fréquence respiratoire de mon animal à la maison

Monitorer la fréquence respiratoire de mon animal à la maison

brown tabby cat on wooden windsor chair

Pourquoi monitorer la fréquence respiratoire de mon animal à la maison :

Votre animal a été diagnostiqué avec une maladie cardiaque. Monitorer la fréquence à laquelle il respire à la maison à une grande valeur pour le vétérinaire cardiologue qui le suit. C’est un moyen simple et fiable d’évaluer si de l’eau apparait dans son poumon.

Pourquoi de l’eau s’accumule dans les poumons chez les patients cardiaques ?

Il existe différents degrés d’insuffisance cardiaque. Lorsque celle-ci devient importante, le cœur n’est plus capable de répondre aux besoins du corps. La pression accumulée à l’intérieur de ses cavités est telle qu’elle « déborde » sur les vaisseaux sanguins des poumons jusqu’à ce que de l’eau « suinte » à l’intérieur des alvéoles pulmonaires.

Les échanges gazeux, dans de telles conditions, se réalisent plus difficilement, l’animal doit donc respirer plus vite (inconsciemment) pour s’approvisionner en oxygène.

black and white short coated dog

A quel moment dois-je commencer à monitorer la fréquence respiratoire de mon animal à la maison ?

Votre vétérinaire cardiologue vous avertira. Il existe en gros 2 situations :

  1. Votre animal a une maladie cardiaque connue et votre cardiologue aimerait surveiller son évolution et détecter les premiers signes d’insuffisance cardiaque.
  2. Votre animal est en insuffisance cardiaque, il présente déjà des symptômes et il prend un traitement. Votre cardiologue aimerait monitorer la stabilité de son insuffisance cardiaque et savoir si le traitement prescrit est efficace.

Comment relever les fréquences respiratoires à la maison ?

Tout d’abord, il est ESSENTIEL que vous réalisiez ce relevé lorsque votre animal DORT ou est AU REPOS.

Situations qui peuvent influencer la fréquence respiratoire de votre animal :

  • Votre animal vient de réaliser un exercice (balade, jeu)
  • Votre animal a trop chaud (pendant l’été ou simplement le chauffage au sol)
  • Votre animal est en train de rêver (ses yeux peuvent aussi bouger sous ses paupières, ses pattes peuvent pédaler, il peut parfois aussi vocaliser)

Si vous avez relevez la fréquence respiratoire de votre animal dans une des situations ci-dessus, celle-ci risque probablement d’être faussée. Attendez un moment et répéter le relevé plus tard.

Méthode de relevé des fréquences respiratoires au repos / au dodo :

  • Regardez le thorax ou le ventre de votre animal. Il fait des mouvements de va-et-vient en haut et en bas. Un va-et-vient est égal à 1 respiration complète.

(par exemple comptez « 1 » à chaque fois que le thorax va vers le haut).

  • Comptez le nombre de respiration sur 1 minute. Ce sera sa fréquence respiratoire. Vous pouvez aussi comptez sur 30 secondes puis x2.

 

 

Calcul de la fréquence respiratoire au repos :

Nombre de respiration sur 30 secondes x 2 = respirations par minute (rpm)

(normal= moins de 30 respirations par minute)

A quelle fréquence dois-je relever la fréquence respiratoire au repos / dodo ?

Votre vétérinaire cardiologue vous l’indiquera. Cependant, il est important d’être régulier dans ces relevés. De manière générale, voici les recommandations :

    • 1 fois par semaine si votre animal est asymptomatique (classe précoce d’insuffisance cardiaque, ne prend pas de diurétiques)
    • 1 fois par jour pour un animal dans une classe plus avancée d’insuffisance cardiaque, prenant des diurétiques.

Calcul de la fréquence respiratoire au repos :

Plus vous vous habituerez à effectuer ces relevés, plus vous prendrez l’habitude de les interpréter. Par exemple, si votre animal est normalement autour des 30-35 rpm, sans aucun symptôme, c’est probablement un rythme respiratoire normal pour lui.

Comment interpréter le résultat de la fréquence respiratoire au repos / dodo ?

En général, la fréquence respiratoire est typiquement : 

  • Autour des 10 à 20 rpm (respiration par minute) lorsque l’animal DORT profondément et ne rêve pas
  • Autour des 20  à  30 rpm lorsque l’animal est assoupi ou juste au repos en position couchée.

Relevés anormaux au repos ou dodo :

  • Au-dessus de 30 rpm de manière récurrente(plusieurs relevés sur différents jours) : programmez un contrôle avec votre cardiologue pour en discuter.
  • Au-dessus de 40 rpm: prenez rendez-vous dans les 24 h avec votre cardiologue ou votre vétérinaire traitant et maintenez votre animal au repos complet.

 

OÙ conserver les différents relevés effectués ? 

Soit à l’aide du formulaire ci-joint, soit à l’aide d’une App sur votre smartphone. Il en existe plusieurs dont : SuiVie Chien CEVA ou My Pet’s Heart2Heart.

A brown and white dog standing on top of a sidewalk

Dr Med Vet Delphine Brizard

CSAVP-Cardiology

Certificate in Rhythmology and Electrophysiology

Echange plasmatique thérapeutique en médecine vétérinaire

Echange plasmatique thérapeutique en médecine vétérinaire

Echange plasmatique thérapeutique en médecine vétérinaire

brown tabby cat on wooden windsor chair

Qu’est-ce que l’Échange Plasmatique Thérapeutique (EPT) ?

L’échange plasmatique thérapeutique (EPT) est une procédure médicale qui consiste à retirer le plasma du sang d’un patient et à le remplacer par du plasma frais ou une solution de substitution. L’objectif est d’éliminer les substances nuisibles, telles que les anticorps, les toxines ou les protéines anormales, qui contribuent à la pathologie. L’EPT est réalisé à l’aide d’un appareil d’aphérèse, qui sépare les composants sanguins et permet d’éliminer sélectivement le plasma tout en retournant les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes à l’animal.

Objectifs de l’Échange Plasmatique Thérapeutique

Les objectifs de l’EPT sont :

1.

Éliminer les Substances Nuisibles : Cela inclut les auto-anticorps, les complexes immuns, les toxines et d’autres protéines aberrantes qui contribuent aux processus pathologiques.

2.

Restaurer les Composants Sanguins Normaux : En remplaçant le plasma éliminé par du plasma de donneur ou un substitut approprié, l’EPT aide à restaurer le volume sanguin normal et à améliorer la dynamique circulatoire.

3.

Moduler la Réponse Immunitaire : Dans les affections où le système immunitaire est dysrégulé, l’EPT peut aider à réduire les dommages auto immuns ou à gérer les processus inflammatoires.

Indications pour l’Échange Plasmatique Thérapeutique en Médecine Vétérinaire

L’EPT est principalement utilisé dans les cas où les traitements traditionnels ont échoué ou où d’autres options thérapeutiques sont insuffisantes. Les affections qui peuvent bénéficier de l’EPT comprennent par exemple:

1.⁠  ⁠Maladies à mediation immunitaire:

  • Anémie Hémolytique à médiation immunitaire
  • Thrombocytopénie à médiation immunitaire
  • Polyarthrite à médiation immunitaire

2. Exposition aux Toxines

  • Intoxications ou Toxicité : par exemple, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains champignons, ou du venin de serpent

3.⁠ Troubles Neuro-Immunitaires:

  • Polyradiculonévrite
  • Myasthénie grave

4.⁠ Syndromes d’Hyperviscosité

5.⁠ Hyperbilirubinémie sévère (>400umol/dL)

6.⁠ ⁠Affections Inflammatoires Sévères

Comment l’EPT Bénéficie-t-il à ces Cas ?

L’EPT peut apporter des bénéfices considérables dans les conditions où la cause sous-jacente implique des facteurs circulants qui perturbent la physiologie normale. En éliminant ou en neutralisant les substances nuisibles, l’EPT peut aider à améliorer la fonction des organes, réduire l’inflammation, restaurer l’équilibre immunitaire et, dans certains cas, sauver la vie de l’animal. Il est souvent utilisé comme traitement adjuvant en complément d’autres thérapies, telles que les médicaments immunosuppresseurs ou les soins de soutien.

Quand Envisager une Référence pour l’EPT ?

Envisagez de référer un patient pour EPT lorsque :

  • Le diagnostic implique un trouble susceptible de bénéficier de l’élimination d’anticorps, de toxines ou de protéines spécifiques.
  • L’affection est réfractaire aux traitements standard (par exemple, les médicaments immunosuppresseurs, les soins de soutien).
  • L’animal est gravement malade ou se détériore malgré les traitements conventionnels.

Conclusion :

L’échange plasmatique thérapeutique est un outil puissant en médecine vétérinaire pour traiter une gamme de troubles immuno-médiés, toxiques et inflammatoires. En éliminant efficacement les substances nuisibles du sang, l’EPT peut offrir des avantages considérables aux patients atteints de pathologies réfractaires aux thérapies traditionnelles. Une identification précoce des cas appropriés et une référence rapide peuvent améliorer les chances de succès clinique chez les animaux gravement malades.

Mon chien a été diagnostiqué avec un mastocytome cutané ? 

Mon chien a été diagnostiqué avec un mastocytome cutané ? 

Mon chien a été diagnostiqué avec un mastocytome cutané ? 

brown tabby cat on wooden windsor chair

Qu’est qu’un mastocytome

Les mastocytomes cutanés sont les tumeurs malignes cutanées les plus courantes chez le chien.  

Les mastocytes sont des cellules immunitaires qui jouent un rôle important dans les allergies et les réactions immunitaires et inflammatoires.

Le mastocytome est la conséquence d’une dégénérescence des mastocytes.

Les mastocytomes n’ont pas de morphologie spécifique et peuvent donc ressembler à n’importe quelle lésion cutanée : un petit nodule cutané mou, une petite masse ferme ou même une plaque rouge superficielle peuvent être des mastocytomes.

Leur comportement biologique est extrêmement variable : des chiens peuvent avoir un mastocytome pendant des années sans changements importants et d’autres patients peuvent avoir une masse qui évolue très vite, en quelques semaines. Ce type de tumeur peut malheureusement métastaser (se disséminer) ailleurs dans l’organisme : les premiers organes touchés sont les ganglions lymphatiques locaux, la rate et le foie.

Est-ce que la tumeur s’est propagée ?

Avant de traiter votre chien, un bilan d’extension est recommandé. Ce dernier correspond à des tests (échographie abdominale, analyse des ganglions lymphatiques locaux, cartographie des ganglions lymphatiques locaux…) qui permettent de mieux connaitre l’extension de la pathologie.

Comment poser un diagnostic de mastocytome ?

Une aspiration à l’aiguille fine de la masse/lésion et une analyse cytologique sont recommandées afin de poser un diagnostic précis. Cette étape est très importante car le traitement peut varier en fonction du type de lésion identifiée.

Traitement à envisager (voir illustration ci-dessous)?

La chirurgie et le traitement recommandé dans la plupart des cas.

 La chirurgie d’exérèse de la tumeur a pour but de retirer toute la tumeur mais également les cellules qui se trouvent autour. Afin d’atteindre ce but, des marges (du tissu sain autour de la tumeur) vont être prises afin de ne pas laisser de cellules tumorales. Il est également très important d’incorporer lors cette chirurgie un « plan profond » : en effet, la masse « s’enfonce » dans les tissus et les marges doivent être aussi considérées dans la profondeur des tissus atteints.

Les tissus résistants aux cellules tumorales (ne laissant pas passer les cellules tumorales) sont le fascia musculaire, le cartilage et l’os. C’est pourquoi il est recommandé de retirer le fascia du muscle se trouvant sous le mastocytome lors de la chirurgie afin de garantir des marges suffisantes.

Le retrait des ganglions lymphatiques locaux a également une importance clinique importante et peut influencer le pronostic.

Traitements alternatifs ?

Dans certains cas, des traitements chimio-thérapeutiques ou utilisant la radiothérapie peuvent être envisagés. Ces traitements seront recommandés en fonction des résultats du bilan d’extension et des résultats des analyses histologiques (analyses de la masse et des ganglions lymphatiques locaux).

Suivi ?

Un suivi régulier est recommandé après le traitement (tous les 3-4 mois ou suivant le cas). Malheureusement, certains chiens peuvent développer d’autres mastocytomes dans leur vie et pour certains cas la pathologie peut évoluer (récidive par exemple…).

Pourquoi souscrire une assurance santé pour votre chiot ou chaton ?

Pourquoi souscrire une assurance santé pour votre chiot ou chaton ?

Pourquoi souscrire une assurance santé pour votre chiot ou chaton ?

brown tabby cat on wooden windsor chair

Une couverture dès le départ

Les jeunes animaux sont aussi vulnérables aux maladies et aux accidents. Une assurance santé vous permet d’offrir des soins de qualité dès les premiers mois, sans avoir à hésiter à cause des coûts.

Prévenir les dépenses imprévues

Les frais vétérinaires peuvent vite grimper, surtout en cas d’urgence. Avec une assurance, vous êtes protégé contre les dépenses soudaines, et certains plans incluent même les soins préventifs (comme les vaccins et bilans de santé) pour contribuer à maintenir votre compagnon en bonne santé.

Des tarifs avantageux pour les jeunes animaux

Les compagnies d’assurance proposent souvent de meilleurs tarifs pour les jeunes animaux. Souscrire tôt peut réduire le coût à long terme.

Assurer un suivi de santé complet

Avec une assurance, vous pouvez consulter le vétérinaire régulièrement sans crainte des coûts. Cela permet de détecter rapidement tout problème et d’assurer un développement sain.

Éviter des choix difficiles en cas de maladie nécessitant des soins coûteux

Une assurance santé vous aide à faire face à des traitements de pointe sans contrainte budgétaire, et vous apporte la tranquillité d’esprit en cas d’urgence. Vous pourrez ainsi prendre les meilleures décisions pour votre compagnon, sans avoir à choisir entre la qualité des soins et le coût.

brown Scottish fold in brown thick-pile blanket

En Bref : 

Souscrire une assurance pour votre chiot ou chaton est un choix judicieux pour leur santé et votre tranquillité d’esprit. Nous vous encourageons à explorer les options disponibles, comme celles proposées par Animalia et SmartPaws, pour trouver la couverture qui convient le mieux à votre compagnon.

Vous ne savez pas à quelle assurance confier votre animal ?

VetSpecialistes fait confiance à Animalia et Trupanion pour les services d’assurances de vos compagnons.

Placenta et rétention placentaire

Placenta et rétention placentaire

brown tabby cat on wooden windsor chair

Placenta et rétention placentaire

Le placenta permet à la mère d’oxygéner et nourrir les bébés dans son utérus. A la naissance, le nouveau-né subit de grosses modifications cardio-vasculaires lorsqu’il respire pour la première fois et que le placenta se détache. Lors d’une naissance normale, le placenta sort soit en même temps que le nouveau-né, soit dans les 5-10 minutes après, parfois il peut être expulsé après que deux chiots ou chatons sont nés.

Il est important de compter le nombre de placentas après la naissance car des rétentions placentaires peuvent arriver. Bien que rare, elle peut provoquer une surinfection utérine. La mère va alors rapidement tomber malade ce qui peut provoquer un syndrome du lait toxique. La gestion médicale précoce peut parfois suffire à rétablir la situation. Mais si la gestion médicale ne permet pas de stabiliser la mère, alors une stérilisation chirurgicale doit être réalisée.

En cas de doute, une échographie de l’utérus permet d’identifier la présence d’un placenta : on verra alors une image caractéristique en `Doughnut`

brown Scottish fold in brown thick-pile blanket

Faut-il laisser la mère manger le placenta ?

Lui laisser manger 2 ou 3 placentas peut être utile car cela lui apporte des nutriments. Cependant si elle en mange plus, elle risque alors de vomir ce qui fait perdre tout l’intérêt nutritionnel. Il vaut donc mieux retirer les derniers placentas pour éviter les vomissements associés.